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considération ; il représenta également, que tous les citoyens étant désormais aptes sans distinction aux emplois publics, tous devaient se mettre en puissance de les occuper, afin qu’il ne se constituât pas une caste particulière, seule en possession du langage national, et seule capable en conséquence de remplir les fonctions administratives, judiciaires ou militaires. Tout citoyen, d’ailleurs, est tenu à la connaissance des lois de son pays, et il ne peut l’acquérir qu’en sachant apprécier leurs expressions, sous peine des plus étranges erreurs.

Ce rapport est infiniment curieux par la multitude des renseignemens qu’il contient et des mesures qu’il propose. Rien ne s’y trouve négligé, pas même les complaintes populaires et les enseignes des boutiques. On y voit avec quel soin l’auteur s’efforçait de rendre ses idées applicables jusque dans les plus minutieux détails. C’était-là une des propriétés de son esprit : nous l’avons un jour entendu recommander, comme moyen d’instruction pour les enfans, les devises de bonbons, sur lesquelles il désirait que l’on inscrivît de bonnes maximes au lieu de fades galanteries.