Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Grégoire de renouveler plusieurs fois contre lui, et particulièrement dans les occasions où ils le virent en butte aux persécutions, le reproche d’avoir manqué dans cette circonstance aux sentimens d’un chrétien. Ils poussèrent même l’esprit de vengeance et de perfidie jusqu’à imprimer la lettre que nous venons de citer, en rétablissant, après le mot condamnation, les deux mots : à mort. C’est le souvenir de ces infamies qui faisait dire à Grégoire sur son lit de douleur : « Une circonstance de ma vie a été odieusement dénaturée ; je n’ai jamais voté la mort de personne. » — Puis ailleurs : « La haine coloniale et la haine sacerdotale sont les plus exaspérées et les plus cruelles ! »

Nous ne sommes entrés dans ce détail que pour faire apparaître la mauvaise foi des accusateurs de Grégoire, et pour montrer qu’il ne fit point fléchir le caractère du prêtre devant celui du révolutionnaire. C’est au contraire en admirant comment il sut les concilier, qu’un de ses biographes lui a justement appliqué la maxime de saint Augustin : Immoler l’erreur et aimer les hommes.

Jamais d’ailleurs l’évêque de Blois, quelque