applaudissemens, le fut ensuite par des murmures ; Grégoire annonça qu’il allait en passer la moitié. Quelques membres de l’Assemblée, indignés de ce manque de tolérance pour les opinions d’un collègue, lui crièrent de continuer ; le tumulte croissant l’en empêcha ; mais il publia son discours avec un avertissement où il disait :
« Pendant longues années, je fus calomnié pour avoir défendu les mulâtres et les nègres, pour avoir réclamé la tolérance en faveur des juifs, des protestans, des anabaptistes ; j’ai juré de poursuivre tous les oppresseurs, tous les intolérans : or, je ne connais pas d’êtres plus intolérans que ceux qui, après avoir applaudi aux déclarations d’athéisme faites à la tribune de la Convention nationale, ne pardonnent pas à un homme d’avoir les mêmes principes religieux que Pascal et Fénélon. »
Peu de temps après (le 21 février 1795), les mêmes hommes qui l’avaient hué contribuèrent à rendre un décret qui garantissait la liberté des cultes.
« Cela prouve, dit Grégoire, que si les principes sont invariables, les hommes ne le sont pas. »