la voir, l’entendre, l’an dernier ! mais c’était un timide. Il s’est tout de même rudement battu ! Pauvre Marie !… (Ici un nom qui a complètement échappé au médecin).
Le propos ne m’a été rapporté que beaucoup plus tard, alors que l’armistice avait depuis longtemps été signé.
À côté de la note triste la note plaisante.
Un petit Breton, presque rétabli, recevait de ma main je ne sais quelle tisane.
— C’est bon ça dans le fusil ! me dit-il avec un bon gros rire qui découvrait des dents blanches à faire plaisir.
— Vous parlez de fusil, lui dis-je. Connaissez-vous bien le maniement d’un fusil ?
Il n’osait pas donner de réponse trop affirmative. Il disait :
— Comme ça…
Je lui montrai le coin de la cour sur laquelle donnaient les fenêtres de la salle, où nous nous trouvions.
— Voyons, lui dis-je, vous ne manqueriez pas un Prussien qui serait là ?