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avec mon domestique. Mille pardons ! mademoiselle. Mais puisque j’ai eu la bonne fortune de vous voir, permettez-moi de vous faire très humblement hommage de cette cage et de sa locataire. L’une et l’autre remplaceront avantageusement la boîte massive et le vilain oiseau que j’ai entrevus hier dans votre antichambre.

L’offre était faite avec tant de bonhomie, les excuses présentées avec une franchise si naïve, que je ne crus pas devoir refuser.

— Je suis, me dit mon visiteur, le comte Alonzo, puis-je me flatter que vous daignerez me ranger au nombre de vos admirateurs ?…

Telle fut l’origine de notre liaison qui ne devait pas durer aussi longtemps que la vie de la perruche. Des intérêts politiques rappelèrent au bout de deux mois le comte dans son pays, où il n’avait plus de parents, mais un nombre considérable d’amis.

— Non ! me répétait-il souvent, je ne pardonnerai jamais à cet imbécile de laitier sa Cornapil !