Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/312

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Oh ! la vilaine bête ! — Je reviendrai demain.

Don Alonzo revint le lendemain, ainsi qu’il avait promis. Il tenait dans sa main une superbe cage, dans laquelle s’agitait quelque chose de très petit, de très frétillant, de très vert.

— Ah ! fit-il très étonné dès qu’il me vit. C’est vous, mademoiselle, qui êtes madame… ?

— Madame Cora Pearl, continuai-je sans lui laisser le temps de prononcer mon nom.

— Ah ! par exemple ! qui m’eût dit ?… Et, ajouta-t-il, toujours son chapeau d’une main, la cage de l’autre, ce joli petit animal est à vous ?

Don Alonzo regardait avec une attention profonde mon petit chien Loulou qui dressait les oreilles, ne voulant pas perdre un mot de la conversation.

— Me direz-vous enfin, lui demandai-je, le motif qui vous a fait venir chez moi, sans me connaître, et vous a empêché de dire à ma femme de chambre ?…

Il se mit à rire.