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XXXV

L’AMANT DE CŒUR. — CE QUE JE PENSE DU TYPE. — LES CABOTINS. — LE SEUL QUE JE ME SOIS PAYÉ. — DEUX SOUS DE MARRONS. — VIEUX HABITS, VIEUX GALONS.


Je puis dire que je n’ai jamais eu d’amant de cœur. Cela s’explique par le sentiment même qui m’a toujours inspiré une horreur instinctive pour le sexe fort. Ce n’est pas que je ne sois tout aussi sensible qu’une autre, que les délicatesses, les prévenances, les procédés obligeants me laissent indifférente. Loin de là. Maintes fois il m’est arrivé de sacrifier dans une large proportion l’intérêt à la reconnaissance ou à l’amitié. Mais pour ce qu’on est convenu d’appeler les pas-