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MÉMOIRES

erreurs à l’égard de M. de Dauban. Une fois raccommodé avec sa mère, le jeune baron s’empressa de filer en Cochinchine où il a dû vivre en paix, je l’espère pour lui…

Je joins, à titre d’échantillons, quelques-unes des lettres que m’adressait l’excellent jeune homme. Et j’en respecte l’orthographe.

« Non, jamais je n’ai souffert autant que ce soir ! Non, jamais ! J’ai la mor dans l’âme ! Je me meure d’ennui, et toi, ange de ma vie, pense-tu un peu à moi ? Je t’en conjure à genoux : ne m’oublies pas. Il faut que je sente ma présence plus qu’utile pour ne pas m’élancé vers Paris, où est ma perle chéri. Je sens que je ne vivrai pas sans toi ; aussi fait-je mon possible pour arriver à mon but.

» Permet-moi, mon ange chérie, de te comuniquer une dépêche que je viens de recevoir à l’instant. Je suis on ne peu plus intriguer. Voici la dépêche :

« — Passez à la maison avant d’aller rue de Chaillot. Affaire importante : et surtout n’envoyez pas d’argent. »