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DE CORA PEARL

D’Hacôté était au mieux avec Adalbert. Adalbert ne pouvait, en bonne politique, refuser de rendre les choses bien criminelles. Je suis allée deux fois à la Préfecture ; la première, dans mon coupé ; la seconde, dans un fiacre, dont le gouvernement m’a fait les honneurs.

En présence du représentant de l’ordre d’alors, j’exhibe l’enveloppe, objet du litige. Il avoue ne plus rien comprendre ; mais son devoir est de sévir : il ne faillira pas à son devoir. Je le prie par ses yeux si expressifs, par son front si pur, par sa fiancée si belle ! Je le sens ébranlé : j’insiste. Mais il veut me faire payer cher sa faiblesse et ma victoire. Il me secoue au point que j’en sanglote. Enfin, il brûle tout le paquet, et me laisse partir tranquille.

Et tout ça, parce que j’étais allée bâiller au Cirque ! — Histoire de parapluies changés au vestiaire ! Zoé croyait que je parlais de son duc, quand je ne m’occupais que du mien.