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MÉMOIRES

sont les seuls indiqués dans la missive, la lettre revient à mon domicile, accompagnée de la gracieuse apostille de mon intime. Je fais publier ladite lettre ainsi que son commentaire dans un journal, par Delaroute. Le public n’avait pas moins droit que moi-même à savourer l’atticisme épistolaire de la Grande Latte.

Amère parfois, je n’ai jamais été égoïste.

Nouvelle irruption chez moi de la fulminante écuyère. Nouvelle interdiction de ma porte. Nouvel ébahissement de ma concierge, tintamarre épouvantable, monologue et imprécations, mais plus dans l’escalier, cette fois ; dans mon antichambre. Autant de conquis pour cette pauvre Zoé.

J’avais grande envie de charger la police du soin de mon repos et de la défense de ma porte. Toujours bonne, la police prit les devants. Je fus mandée à la Préfecture.

Zoé Dupont, qui narrait fort agréablement, avait tout raconté à son duc, qui n’avait pas l’avantage d’être en communion d’idées avec le mien. Petites divergences politiques…