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DE CORA PEARL

viendra me voir à Londres, et cela me fera plaisir. Je l’aime beaucoup, fais-lui mes amitiés. »

11 décembre 1871.

« Ta lettre m’a fait de la peine, elle ressemble peu à celles que tu m’écrivais de Cabourg. Te savoir souffrante et malade me chagrine beaucoup. Moi-même, je ne suis pas bien du tout. J’ai des douleurs. Nous avons un temps affreux, de la neige, dix degrés de froid : la nature est aussi attristante que le reste.

» Tu es bien bonne de me demander mes projets. Tu sais bien que jusqu’à l’ouverture de Paris, il n’y a absolument qu’à attendre. Tu ne penses pas que j’aie été à R. ?… Ce sont d’absurdes cancans de domestiques. Il est très probable que j’irai dans le mois de janvier en tous cas en Belgique, et que je pousserai jusqu’en Angleterre, où j’ai des affaires à terminer, pour vendre une partie de mes propriétés ici. Vouloir tisser des projets est insensé aujourd’hui. C’est impossible. Vivre aussi tranquillement que possible, se préparer, c’est tout ce que je fais. Tu sais par expérience que j’ai toujours