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DE CORA PEARL

sait dans chacune de ses lettres. On ne pouvait prendre trop de précautions pour sauvegarder son avoir : ce qu’on avait enduré n’était rien peut-être en comparaison des catastrophes que nous réservait l’avenir.

3 juillet 1871.

« J’ai ta lettre de vendredi. L’adresse m’a causé plus de plaisir que le contenu. Vraiment tu es superbe et complète, quoique charmante. Mais ne parlons plus de ce maudit Londres ! Je crains que ton cœur ne soit meilleur que ta tête et ton caractère. »

7 août 1871.

« Dans quelques jours, si cela s’arrange, et quand j’aurai mes maudites réponses, j’espère t’envoyer quelques balles. Ce pauvre Paris ! tout ce qui m’en revient est bien triste. Écoute un conseil sérieux : prends tes précautions, mets tes affaires précieuses à l’abri, il est insensé de tout laisser chez toi, surtout les bijoux. C’est avant l’orage qu’il faut s’abriter ; il y aura de grandes difficultés, tâche qu’elles ne te surprennent pas. Aussi paie le moins