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MÉMOIRES

Le duc n’aimait pas les choses qui n’ont ni queue ni tête. Je suis comme lui, sur ce chapitre, et si je suis restée de mon pays, c’est uniquement par mon amour du bon sens. Mais, entendons-nous bien du bon sens : dans le choix des mots ; il ne s’agit pas de cet autre bon sens qui vous empêche de faire des folies… Oh ! non ! malheureusement !…

Quand nous sommes sortis, l’orage avait passé : le ciel était bleu.

— À présent, me dit-il, que nous avons fait connaissance, j’ai à Paris une autre ferme ; vous me ferez bien le plaisir de m’y venir voir quelquefois ? Après le lait, le thé.

Ce fut lui qui vint me le demander peu de jours après, chez moi. Depuis, il me rendit plusieurs visites. Cela, m’a t-il dit souvent, le délassait. Noirot, son ami intime, l’accompagnait de temps à autre, ainsi que Booz. Burnier, non plus qu’aucun de sa maison n’étaient aux fêtes du palais. Le duc trouvait tout son monde chez moi.

Mon impression première ne s’est pas modifiée. Cet homme est un ange, pour ceux