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DE CORA PEARL

arrivé à moi-même, à Bade en 1865. Je revenais d’une promenade avec des amis. Je ressentais une légère oppression. Je vais dans ma chambre pour me desserrer. Savez-vous ce que je trouve ? Un grand lézard vert à tête plate, marbré de jaune. Il était entré par mon bras, par ma ceinture, ce qui me semble extravagant, mais n’en est pas moins exact, et se tenait pelotonné dans le creux de mon estomac.

— C’est plus fort que la jarretière !

— Si vous ne me croyez pas, ajoutai-je ; demandez à Lassema, ici présent et qui m’a débarrassé de la petite bête.

Un fou rire accueillit mon invitation.

Lassema mit La main sur sa poitrine et dit :

— Sur mon honneur, et sur ma conscience !

Pothier était sépulcral. Tout à coup il se lève :

— Pouvez-vous rire ?

— Qu’y a-t-il ?

On se regarde étonné.

— Comment ? Vous ne voyez donc pas ?