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il crut qu'elle renfermait Maximilien, et se nfit . a faire entendre de vives acclamations. Il voulut meme dételer Jes chevaux et trainer la voiture.

Le Iendemain, nous partimes de grand matin pour ne pasétre vus; nous descendimes a Bapaume dans une auberge, devant laquelle passaient toutes Jes voitures qui venaient de Paris, et nous nous mimes en sentinelle pour découvrir celle qui portait objet de tous nos voeux. Enfin nous le serrames dans nos bras, et nous goutames l’inef- fable plaisir de le revoir apres une absence de deux ans.

Nous pensions que notre présence 4 Bapaume na’vait pas éte remarquée, et nous fimes bien surpris quand nous vimes tous les patriotes de cette ville venir féliciter mon frére Maximilien sur les luttes qu'il avait soutenues dans le sein de YAssemblée constituante contre les ennemis du peuple, sur ses principes démocratiques, et sur le courage qu'il avait déployé en les propageant: Ils offrirent a Robespierre un banquet aprés lequel rious montdmes en voiture, et nous reprimes la route d’Arras. Une affluence encore plus grande que la veille nous attendait. Maximilien descendit de voiture pour n’avoir pas le chagrin de voir le peuple le trainer; car il nous le dit en parti- culier, il était indigne d’un peuple libre de s’at-