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d’aller me plaindre a mon frére de Vhorrible pro- pos qu'elle avait tenu, la crainte de lui faire dela peine, et provoquer une scéne qui n’aurait pu que Juiétre fort désggréable me retint, et je — dévorai en silence ma douleur et mon indignation. ‘ Madame Duplay avait trois filles ; l'une épousa le conyentionnel Lebas; une autre épousa, je crois, un ex-constituant; la troisiéme , Eléonore , qui se faisait appeler Cornélie, et qui était lainée, élait, 4 ce qu’on s’est plu adire sur le point d’é- pouser mon frére Maximilien lorsque le g ther- midor arriva. Il y a a légard d’Eléonore Duplay deux opinions: l'une, c'est qn’elle était la mai- tresse de BRobespierre ainé; l’autre, c’est quelle était sa fiancée. Je crois que ces deux opinions sont également fausses; mais ce qu'il y a de cer- tain, c’est que madame Duplay edt vivement désiré avoir mon frére Maximilien pour gendre , et qu’elle n’oublia ni caresses, ni séductions pour pour lui faire épouser sa fille. Eléonoré aussi était trés ambitieuse de s’appeler la citoyenne Robes- pierre , et elle mit en ceuvre tout ce ce qui aurait pu attendrir le cour de Maximilien.

Mais, accablé d’affaires et de travaux comme il était, entiérement absorbé par ses fonctions de membre du comité de salut public, mon frére ainé pouvait-il s’occuper d’amour et de mariage?