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non sans peine, alui faire prendre un apparte- ment rue Saint-Florentin.

Madame Duplay m’en voulut beaucoup; je crois qu’elle m’en a conservé rancune toute sa vie. Nous vivions donc depuis quelque temps seuls, mon frére et moi, lorsque Maximilien tomba malade. Son indisposition. n’avait rien de dange- reux. I] avait besoin de beaucoup de soins, et certes, je ne lui en Jaissai pas manquer; je ne le quittais pas d’un instant, je viellais constam= ment auprés de lui. Lorsqu’il fut mieux, madame Daplay vint le voir, elle n’avait pas été instruite - de son indisposition, et fit grand bruit de ce qu’on ne l’en avait pas prévenue. Elle se mit a me dire des choses fort désobligeantes; elle me dit que mon frére n’avait pas tous les soins néces- gaires , qu'il serait mieux soigné dans sa famille , que rien ne lui manquerait ; et la voila qui presse Maximilien de revenir chez elle ; mon frére refuse d’abord. faiblement; elle redouble ses instances, je dirai mieux, ses obsessions. Robespierre, malgré mes représentations , se décide enfin a la suivre. Il m’aiment tant, me disait-il, ils ont tant » d’égards, tant de bontés pour moi, qu'il y » aurait de l’ingratitude de-ma part a les re- » pousser. » : |

Ce seul fait donne une idée de mon frére Maxi-