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) que; et un roi leur parait une chose fort essen- « tielle A leur existence.

« J’ai embrassé mes enfans avec transport, ; "ai » juré, en versant de douces larmes , d’oublier la » politique pour ne plus étudier et sentir que la » nature, et je me suis hatée d’arriver a la cam- » pagne.

» Une sécheresse extraordinaire avait ajouté » tout cequ ’il est possible d’imaginer a l’aridité »d’un sol ingrat et pierreux, 4 l’aspect assez » triste d’un domaine agreste, que l’ceil du maitre » peut seul vivifier et qui avait été abandonné de- » puis six mois; le moment de la récolte exigeait » ma présence, et augmentait mes sollicitudes ; » mais les travaux rustiques portent avec eux la » paix et la gaité, et je les aurais goutées sans mé- » lange si je n’avais déeouvert que les ecalomnies » inventées 4 Lyon pour éloigner mon mari de la législature , avaient pénétré jusque dans ma re- traite, et que des hommes qui n'ont. jamais » eu lieu que de sentir notre dévouement au bien » général et au leur en particulier, attribuaient » notre absence al’arrestation supposée de M. Ro- » land, comme contre-révolutionnaire; enfin j’ai » entendu chanter derriere moi Les aristocrates » @ la lanterne!

« Je ne redoute pas les suites de ces absurdes 6

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