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» J’ai trouve sur la route, comme a Paris, fe » peuple trompé par son ignorance, ou pat les » soins de ses ennemis; ne connaissant guere ot » jugeant mal l'état des choses : partout la masse » est bonne; elle a une volonté juste, parce que » son-intérét est celui de tous; mais elle est sé- » duite ow aveugle. Nulle part je-n’ai rencontré de » gens avec qui je pusse causer ouvertement et » d'une maniére. utile de notre situation politi- » tique; je m’en suis tenue a laisser, dans tous les lieux ot -j’ai passé, des exemplaires de: votre » adresse ; ils auront été trouvés aprés mon départ .et auront fourni un excellent texte aux médita- tions de quelques personnes. » La petite ville oi j'ai une demeure, et dans

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- y laquelle je me suis arrétée durant quelques

» jours, Villefranche., n’a que des patriotes 4 la » toise, qui aiment la révolution parce quelle a » détruit ce qui était au-dessus d’eux, mais qui » ne connaissent rien a la théorie d’un gouverne- -y ment libre , et qui ne se doutent pas de ce sen- » ment sublime et délicieux qui ne nous fait voir » que des fréres dans nos seniblables, etqui con- y fond.la bienveillance universelle avec Pardent » amour de cette hiberté, seule capable d’assyrer » le bonheur du genre humajn. Aussi, tous ces » hommes-la se hérissent-ils au nom de:républi-