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‘et passait méme pour une ardente républicaine. Elle recevait chez ‘elle les hommes les plus avancés de Vépoque, et discourait avec eux sur toutes les questions qui étaient a l’ordre du jour. Mon fr are se rendait quelquefois & ses réunions, Elle l’ac- cueillait avec une prévenance toute particuliére, a cause de sa popularité, et affectait pour lui une amitié qui se démentit bien un an ou deux apres. Elle se retira avec son mari, en l’année 1791, au fond du département de Rhéne-et-Loire, oi: elle avait une propriété. De cette résidence elle écri- vita mon fréreune lettre, que je posséde encore, ou elle lui adressait des éloges sur sa conduite dans le sein du corps-législatif, et ow elle faisait étalage des sentimens patriotiques les plus purs. Si Pauteur d’une pareille lettre était sincére, il faudrait la proclamer la plus vertueuse des ci- toyennes (1). |

Je.rapporte textuellement cette lettre pour met- tre le lecteur & méme de juger des principes que madame Roland professait en 1791, elle, qui plus tard , fit cause commune avec les ‘aristocrates , et fut du ‘nombre des ennemis de mon frére. La Voici : :

« : Au clos La Platriére , paroisse deThézée, district deVillefranche, « département de Rhéne ~et-Loire, a7 septembre 1791.

“() Cette lettre inedite de madaine ‘Roland | im’a été re- mise avec les papiers Ue Charlotte: Rbbspierie, Li