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de la rdvolution. jLes rapports que sés fonctions. de maire le mirent 4 méme d’avoir avec la cour, le gatérent au point qu 11 méconnut ses .anciens. amis. .

Quelques jours aprés les événemens des 2 et 3: septembre, Petion vint voir mon frére. Maxi- milien avait désavoué le massacre des prisons, et aurait voulu que chaque prisonnier fat ren- voyé devant des juges élus par le peuple. Pétion et Robespierre s’entretinrent des derniers événe- mens. J’étais présente. a leur entrevue, et j’en- tendis mon frére reprocher a Pétion de n’avoir pas interposé son, autorité pour arréter les ‘déplo- rables exces du 2 et 3. Pétion -parut piqué de ce reproche. et répondit assez séchement : Tout ce gue je puis vous dire, Cest quaucune puis- gance humaine ne pouvait les empécher. I se leva quelques momens apres, sortit, et ne revint- plus. Toute espéce de relations. cessérent, a par- - tir de ce jour, entre lui et mon frére Ils ne se revirent plus qu’a la Convention, ot Pétion sié- geait avec les Girondins, et mon frére sur la Montagne.

Maximilien comptait au nombre des connais- sances qu il fit pendant la Constituante, M. et madame Roland. Cette derniére, avant l’entrée. de son mari au ministére, jouait le patriotisme ,