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Si j’avais.4 ‘mettre.en paralléte mies deux frdres',

je dirais que chez ¥ainé te courage civil était porté @ un plus haut point que chez le jeune ; mais en revanche, chez Augustin, le courage’ militaire était incomparablement plus développé qué chez Maximilien. Robespierre jeune eit fait un excellent militaire; H ne s’étonnait de rien, it était intrépide; a la téte d'un régiment ow d’une division il eit fait des ‘prodiges ; c’était un César. Mon frére ainé, dans son cabinet ; la plume 4 la’ main ou a Ia tribune, faisait trémbler tous les tyrans de l'Europe ; mais 1a sé bornait son réle , et difficilement il aurait pu se résoudre 4 endosser le harnais pour les combattre avec lefér , ou'a descetidre sur la place publique armé @’un fusil. Les thermidoriens eussent-ils ob2 tena uh triomphe si facile-, si Maximilien , échan- geant sa toge‘dé'tribun ‘eontre Vépée de général ; se fit mis 4la:téte de ce ‘peuple immense’ qui le 9 thermidor au soit’, s¢ pressait’ autour de l'Hétel- de-Ville , et n’attendait qu’un geste de mon frére “ainé pour se porter ow il aurait voulu? Je sais qu'une puissante considération larrétait:; quand on lui disait : Appelons le, peuple a Vinsurréction ; il répondait : au nom’ de qui? — Atinom de la Convention , ‘s‘écriait Saint-Just’,, la Convention est oi nous sommes. Saint-Just avait raison ; et si

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