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| Le discours de Maximilien fut couronné Je ne l'ai pas en ce moment sous la main ; mais les ar- gumens dont il flétrissait linique préjugé qui attache une honte ineffacable au front d’une fa- mille toute entiére, parce que dans cette famille il s'est trouvé un coupable ; ces argumens me frappent encore par leur fortc et leur puissance. O mon frére, tu ne prévoyais pas, en écrivant ce discours, qu'un jour ta malheureuse sceur, victime du méme prejugé , serait persécutée, et honnie parce qu'elle appartient ace Robespierre , le plus vertueux des hommes, que Ja calomnie a défiguré et a fait passer pour. un coupable, pour un monstre. Mon frére! lorsque:tu interrogeais ton coeur si bon, ta conscience si pure, tu étais loin de te douter qu un jour l’unique rejeton de ta famille ne saurait ou reposer ta téle; parce que les méchans auraient terni ta réputation. Va, née crois pas, ombre chérie, que jamais les tigmates flétrissans que les calomniateurs ont attachés 4 notre nom me fassent rovgir: Ton nom, je suis fitre dé fe porter ; je suis glorieuse d’étre de ton sang, d’appartenir au grand Robespierre , qui fut Yennemi inflezible de toute injustice, de toute corruption, et qui maintenant serait proné par les faiseurs d’hisloire aux gages de l’aristocratie , Sif