Page:Mémoires de Charlotte Robespierre sur ses deux frères.djvu/65

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 60 —

fréres; M, Buissart, savant fort estimable ; MM, Langlois, Charamant, &nsart, etc. , tous jeunes. avocats de beaucoup de talent. Mon frere croyait pouvoir compter au nombre de ses. amis MM. de Rus¢ ayocat général , Dubois de Fosseux , qui fut’ depuis maire d’Arcas , etc ; mais il reconnut. plus tard que leur amitié n "était pas sincere.

_ Je viens de citer les noms de ses amis véritables ek de ses faux amis; mais je passerai sons silence les noms de ses ennemis , car ilen eut. Qui aurait pu croire qu'un homme aussi deux et d’un commerce aussi aimable aurait des ennemis? c'est qu'il avait du mérite, et beaucoup de mérite, et il est des hommes qui ne pardonnent: pas plus le mérite dans d autres hommes , que certaines femages. ne pardonnent la beauté dans d’autres femmes. Quand on disait a mon frére qu'il avait des.en- nemis , il ge voulait pas le croire ; il disait : Que leur ai-je fait? Je sais bien ce qu'il avait fait a quelques.uns il n’aveit pas voulu se lier avec eux parce qu ils avaient des. mcturs réprébensibles ou. une probjté équivoque. On se fera une idée de VYinjustiee des hommes quand on saura que plu- sieurs des enriemis de mon frére n’avaient d‘autres griefs centre lui , que. de l’avoir rencontré dans la rue sans qiril les eat apergus, et sans par consé- quent ‘leur. avoir rendu leur salut. Maximilien

-