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stouceurs de Ja vie privée pour le lancer dans la carriére politique. Mademoiselle Deshorties qui Jui avait juré qu’elle n’appartiendrait jamais qu’a lui, ne tint nullement compte de ce serment, et, pendant la session de l’Assemblée constituante , donna sa main 4 un autre. Mon frére n’apprit ce parjure qu’a son retour a Arras, aprés la cloture de PAssemblée; il en fut trés pémiblement affeeté. Les succés de Maximilien au barréau fe mirent en relation aves beaucoup de personnes apparte- nant a la classe aristocratique; il en était fort recherché ; les premiéres maisons d’Arras étaient heureuses de le recevoir. Si mon frére avait aimé la fortune et les honneurs, il est certain qu'il au- rait pu galisfaire sa passion en épousant une des riches hériti¢res d’Arras, mais son désintéresse- ment et son indifference pour ce qui concernait ses _propres affaires éloigna toujours @ lui cette idée. | Il eut plusieurs amis qu'il aitma beaucoup. Dece nombre étaient M, Leduc ,-avocat retire , homme d'un meérite tres distingué-3:M. Aimé., chanoine de la cathédrale d’Arras , que ses contréres avaient surnommé le sage; M. Devic, aussi éhaneiacdela méme cathédrale ,: qui avait ‘été professeur au collége Louis-le-Grand . pendant que Maximilien. y faisait ses études ; ils s'aimaient comme .deux