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—_56— de prendre en main leur cause ; Maximilien ne balancait pas, il optait pour celui des deux plai- deurs, fit-il le plus pauvre, et dut-il n’en -rece- voir aucun salaire, dont les prétentions Ini pa- raissaient fondées. On voit qu'il ne faisait point de sa profession une spéculation , et qu'il subor- donnait tout a la question de justice Vola ce qut. faisait dire de lui qu’il ¢tait le soutien des oppri-. mes et le vengeur de V innocence.

Je dois entrer dans quelques détails sur le genre.

de vie que Maximilien avait adopté.

Tl travaillait beaucoup, et passait' dans son cabinet une grande partie du temps qu'il ne pas- sait pas au palais. Il se leyait 4 six ou sept heures, -et travaillait jusqu’a huit. Son perruquier alors

venait le coiffer. I] prenait ensuite un léger repas,.

qui consistail en laitage,, et se remettait au travail jusqu’a dix heures, ot il s’habillait et se rendait au palais. Aprés |’audience, il venait diner ; il mangeait peu et rie buvait que de l'eau rougie ; il ne témoignait aucune préféreace pour: certains: alimens. Ben des fois je lui ai demandé ce.qu’il voulait manger a son diner ; il me répondait qu'il. n’en savait rien. I] aimait le fruit, et la seule chose. cont il ne pouvait se passer ; _c’était une tasse de café, Apres le diner il sortait pour faire une pro~

menade dune heure ou pour faire une visite. Il.