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. — 5ae avait"faites dans les termes “les plus flatteurs , et lui‘dit' qu'il saisissait avec. émpressement locca- sion de lui prouver toute son estime en se rendant a sa demande, ajoutant que ce qui le confirmait dans cette résolution , c’était l’espoir que son frére serait digne de lui.

Je ne sais a quelle occasion mon frére ainé sé rencontra avec Jean-Jacques Rousseau ; mais ce qu'il y a de certain , c'est qu'il eut une entrevue

‘avec lui. J’ignorerais entiérement cette circons- tance de la vie de Maximilien sans une dédicace qu'il adressa aux manes du philosophe de Ge- neve (1).

Lorsque Maximilien eut fait son droit, il fut recu avocat au parlement de Paris. Il avait une prédilection toute particuliére pour la profession. d’avocat ; je lui ai souvent entendu dire qu'il n’y avait pas de métier plus sublime au monde quand il était exercé avec désintéressement et humanite. « Défendre'les opprimés contre les oppresseurs , disait-il , plaider la cause du faible contre le fert qui l’exploite et l’écrase, c'est le devoir de tout coeur que Dégoisme et la corruption n’ont pas gangrené. » « Il est si doux dese dévouer pour ses semblables , ajoutait-il , que je ne congois pas

(1) Voir aux-notes et piéces.justificatives n 1.