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—45i— iatit son humeur ctait égale et douce ; il se cong lituait le protecteur des petits contre les plus agés ; plaidait en leur faveur , et se battait méme pour Jes défendre lorsque son éloquence restait sans succes.

Chaque année, il révenait parmi nous passer les vacances. Nous le revoyions toujours avec des transports de joie. Comme ils s’écoulaient rapi- dement les jours que nous passions ensemble aprés des absences dune année ! Lorsque le moment dé retourner au collége était arrive , i] nous semblait que nousne le possédions que depuis quelques ins- tans. C’est pendant que Maximilien faisait ses études a Paris que nous eumes le malheur de per- dre notre jeune sceur. I] était donc dit qu¢notre enfance serait abreuvée de larmes , et que chacun¢ de nos premieres années serait marquée par la mort d'un objet chéri. Cette fatale destinée a in- flué plus qu’on ne pense sur le caractere de Ma- ximilien ; elle !’a rendu triste et melancolique.

Une fois ses, études classiques terminées , il fit son droit. Avant de quiter le collége Louis-le- Grand, Maximilien se rendit chez Pabbé come. mendataires de Saint» Waast , et le pria devouloir bien disposer de sa bourse en faveur de son jeune frére. L’abb écommendataire!’accueillit avecla plus grandebonté , lui parla des brillantes études qu’i!