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prochaines vacances adoucissait un peu )’améi- tume.de notre séparation. Maximilien, avant son départ , nous fit present , a ma sceur et a moi ,de tous les objets qui servaient a ses amusemens ; mais il ne voulut point nous donner ses chers pigeons, craignant qu’ils n’eussent le méme sort que celui que nous avions laissé périr dans le jar« din. Il les confia 4 une personne dont il n’avait pas a craindre la méme négligence, et a qui il les recommanda vivement.

Maximilien avait onze ans lorsqu’il partit pour Paris. Nos tantes l’adressérent a un chanoine ‘du chapitre de Notre-Dame, M. de La Roche, qui était notre parent. Maximilien trouva en lui un protecteur , un mentor ; M. de La Roche s’attacha & cet enfant, en qui il remarquait des qualités rares. Malheureusement pour mon frére il perdit au bout de deux ans M. de La Roche. J’ai su que cette perte lui avait été trés sensible , bien qu'il Yeut supportée avec une résignation d’homme. Il redoubla d'ardeur et d'application dans ses études pour faire diversion a sa douleur. Jai entendu dire qu’il était aimé de ses maitres et de ses cama- yades, et qu'il remportait presque toujours les premiers prix. Il resta sept 4 huit ans ‘au collége Louis-le-Grand ; pendant ce long Japs de temps, il peut aucune’ brouille avec ses condisciples 1