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tore; il me semble que je n’ai pas vieilli d’un jout depuis que la fin tragique du pauvre pigeon a été si sensible 4 Maximilien , tant jen suis encore af- fectée moi-méme.

Trois années s‘écoulérent ainsi. Je pourrais rapporter une foule de traits de Penfance de Maximilien Robespierre ; mais des faits qui sont trés intéressans pour moi, et que je ne puis me rappeler sans attendrissement , le seraient peut- étie moins pour le public , qui probablement lira

un jour ces Mémoires. Si } je n’4i pas voulu passer

sous silence cette anecdote , c’est qu’elle montrera a ceux qui pourraient réyoquer en doute le bon naturel de mon. frére ainé, que jamais coeur ne fut plus compatissant que le sien.

Les progrés de Maximilien; son goat pour

_Tétude , ses heureuses dispositions , intéressérent

en sa faveur l’abbé de saint-Waast , qui connais- sait nos tantes, et qui était 4 méme d’apprécier mon frére. Cet ecclésiastique diposait de plu- sieurs bourses au collége Louis-le-Grand, a Paris il en donna une a Maxingilien.

Il fallut nous séparer. Bien des larmes coulérent de part et d’autre. Maximilien, qui, malgré sa sensibilité, avait déja une certaine fermeté dans le caracttre , nous consolait de son mieux tout en pleurant avec mous. L’idée de nous revoir aux

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