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sirs de ses camarades ; jl aimait a étre seul pout méditer 4 son aise, et passaitdes heures entiéres a réfléchir. On lui avait donné des pigeons et des moineaux dont il avait le plus grdnd soin , et au- prés desquels il venait souvent passer les momens qui n’étaient pas consacrés a |’étude.

J’ai lu dans d’ignobles biographies ot mon frére Maximillien était peint sous les couleurs les plus noires, que les jeux favor ris de son enfance consistaient a faire souffrir des animaux, et qu "il s'amusait 4 couper des tétes d’oiseagx pour s'ac-« coutumer a couper un jour des tétes d’hommes. Ii faut professer un bien grand mépris pour le pu< blic, et le croire totalement dénué de bon sens , pour lui débiter des contes aussi absurdes. Quoi ! mon frére, pendant qu’il faisait ses études, c’est- a-dire quinze ou vingt ans ayant que Guillotin n’eut inventé l’instrumentde supplice quiporteson nom, aurait, selon les bidgraphies dont j je Viens de parler , construit une petite guillotine avec la- quelle il se serait amusé a décapiter les oiseaux ! En vérité , c'est faire injure aux lecteurs de ces Mémoires que d’entreprendre la réfutation de pareilles sottises. Je laisse & leur indignation a fiétrir ces imputations abominables.

On nous envoyait chercher , ma sceur et moi , tous \es dimanghes , pour nous réunic 2 nos deux