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pout qu’on lui conserva en la diminuant, uné pension que Bonaparte ne lui avait accordée qu’en

'-considdration de ses fréres, dont l'un avait été

son ami, et qu'il admirait tous les deux.

Dira-t-on que Charlotte Robespierre devait rejeter la pension , et entreprendre la réhabili- tation de son frére? mais que lon songe a son prand age , a ses infirmitdés , et surtout au dénue- ment complet oii elle se trouvait. Rejeter la pen- sion , qui depuis quinze ans la soutenait , c’était se condamner a périr de faim et de misére 3; ‘cat enfin ses fréres ne lui avaient rien laissé. Ce Maximilien Robespierre , qui disposa de sommes si considérables comme membre du gouvernement, il mourut pauvre , et n’avait que 50 francs chez lui quand on le traina a l’échafaud. On peut juger de ses richesses et de celles de sa sceur par le mobilier que cette derniére laissa en mou- rant. (1)

Charlotte Robespierre avait l’esprit cullivé. Elle avait beaucoup lu et beaucoup réfléchi. J’ai trouvé dans ses papiers, qui me furent remis aprés sa mort, comme elle l’avait, désiré , un choix de pensées et de maximes , extraites par elle de différents livres , qui’ montre quelle lisait

(1) Hoir Piéces justificatives , n° 1 3

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