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doctrine qui console et qui éléve les ames, doit étre accutillie; rejetez toutes celles qui tendent a les dégrader et a Jes corrompre. Ranimes, exaltez tous les sentimens généreux et toutes les grandes idées morales qu’on a voulu éteindre; rapprochez

. par le charme de l’amiti¢ et par le lien de la vertu

les hommes qu’on a voulu diviser. Qui donc t’a donné {a mission. d’annoncer au peuple que la Divinité n’existe pas, 6 toi, qui te passionnes

- e e e e e pour cetle aride doctrine, et qui ne te passionnas

jamais pour la patrie? Quel avantage trouves-tu a persuader a l"homme qu'une force aveugle préside a ses destinves, et frappe au basard le crime et la vertu? que son amc n’est qu'un souffle léger , qui s’éteint aux portes du tombeau ? »

Il y avait donc deux hommes en Robespierre. Et‘que l'on se garde bien de croire que ces deux hommes s’excluaient l'un lautre. Non, au con- traire ; ils se prétaient Pun 4 Pautre un mutuel et secourable appui. L’homme révolutionnaire mériterait toute Ja réprobation qui pése sur lui , sl n’avait été que révolutionnaire ; s'il n’avait dé truil que pour /e plasir de détruire; s’iln’avait fait tournoyer le glaive de la terreur sur la téte des en- nemis du peuple que pour le plaisir de faire tom- ber quelques tétes. De son cété Phomme réorgani- sateur ne serait qu'un réveur généreux, qu’un.uto-