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—3— éminemment Robespierre, c'est qu il fut essen tiellement réqrganisateur , et que jamais peut-étre homme ne comprit mieux que luisur quelles bases Yordre social doit étre assis pour que I’humanité jouisse de la plus grande somme de bien-étre pos- sible. *’

_ Comme on le voit, la vie de Robespierre se pré- sente sous deux faces : d’une part. nous le voyons armé d’un marteau infatigable, sapant la vieille monarchie de Clovis, de saint Louis et de Louis XIV; ‘nous le voyons surtout ‘démolir pierre 4 pierrela féodalité , cétte hydre aux cent mille tétes que la Foyauté a fait cadavre pour étre absolue, et qui se dresse encore sous les plis de son linceul ensanglanté contre les idées du xvmi* siécle, qui sont le coup de grace de tout ce qui est aristocra-_ tie. D’une autre part, nous voyons Robespierre Semer. avec profusion des principes dordre, de morale et de haute politique sociale. De la méme bouche dont il a prononcé le. fatal véto qui doit envoyer. 4 la mort Louis Capet, Marie-Antoi- nette, les Girondins, les Hébertistes et les Dan- Sonistes, il expose.les motifs admirables de la féte a l’Etre supréme, il débite ces immortelles pa- roles : « Ne consultez que Je bien de la patrie et les intéréts de Phumanité. Toute institution , toute,

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