Page:Mémoires de Charlotte Robespierre sur ses deux frères.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

—144— ‘Whabilité de Purine de la calomnie, que bietitét la eonvention entiére fut contré lui. Aux modé-— rés, ils disaient que, Robespierré youlait noyer la

France dans lé sang, et ils le rendaient respon-

sable a leiira‘yeux dé toutes les exécutions qui se .

faisaicent 4 Paris, depuis qu'il ne se mélait plus en rien des affaires du gouvernement; aux exagé- rés, au contraire , 4 ceux qui comme eux vou- lait la terreur guand méme, ils disaicnt que mon frére était modéré, qu'il voulait briser le glaive

Sani «tana

avec lequel on coibattait Jes contre révolution- |

naires; enfin, qu'il était l’ennemi- de Ja révolu- tion. Et de si absurdes mensonges trouvaient des- ames crédules qui y ajoutaient foi. On voit que Ja ligue qui triompha en thermidor se composait de deux élémens, de scélérats qui avaient soif du sang de mes fréres, et qui persuadaient aux niais qu’ils étaient des monstres, ct de niais qui , sans étre méchans, pactisaient avec les méchans et se laissaient guider par eux. ©

Il y avait plus dun mois que mon frére ainé avait paru 4 la tribune de la Convention. Son devoir , sa eonscience , tout lui ordonnait de dé-= noncer Jes hommes qui avaient déserté la bonne cause. Il prit donc la parole le 8 thermidor, et prononga un fart beau discours > ou il ex posa la vérité dans tout son jour. Ses ennemis firent dé-

¢

llega i a i