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— tft — Crest alors que Desmoulins publia son Vieux.

Cordelier, ou il faisait pour ainsi dire Te procés 4 tous les révolutionnaires, et, par contre,.aia’

révolution. C’était une haute imprudenee de sa: part; c’était plus, c’était un crime. Mon frére:

ainé me dit tristement a ce sujet .~ « Camille se- perd. » I] ressentait un trés vif'chagrin de le voir déserter la sainte causede la révolution, et, au risque de se compromettre lui-méme, il prit plusieurs fois sa défense ; plusieurs fois aussi il essaya’ de le ramener, et lui parla. comme a son . frére, mais inutilement. Dans une des séances dela Société des Jacobins, ou une. explosion de reproches et d’accusations tombait sur Camille Desmoulins et sur son Vieux Cordelier, Maxi- milien prit la parole, et tout en blamant é éner- giquement écrit chercha a justifier auteur. -Malgré son immense. popularité et son influence extraordinaire, des murmures accueillirent ses

paroles. Alors il vit qu’en voulant sauver Camille:

ilse perdait lui-meme. Camille ne lui tint pas compte des efforts qu il avait faits pour repousser les accusalions dont il était lobjet ; il ne se rap- pela que du blame qu'il avait déversé sur son Vieux Cordelier, et des lors il dirigea mille dia- tribes acrimonieuses contre mon frère.

Les ennemis de mon frère se servirent avec tant