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sa 139 — énergie qui, d’hostile quelle était naguére aux _ aristocrates, leur était devenue pour ainsi dire favorable, puisqu’elle était dirigée contre un gou- Yernement que l’'aristocratie battait en bréche de toutes les manieéres.. | vos

. Camille avait été pour le moins aussi ami de Robespierre que de Danton. Mon frére avait pour . lui une amitié trés vive; souvent il m’a dit que Camille était peut-étre celui de tous les révolue tionnaires marquans qu'il aimait le pbus,..aprés notre jeune frére et Saint-Just., Desmoulins était un veritable patrigte, et-avait plus de verty, que Dantoy; sans en avoir autant que mes deux fréres ; il avait les qualités les plus aimables, mais aussi quelques défauts qui causérent sa perte 5 il était orgueilleux et irascible: dés qu’il se croyait of- fensé il ne pardonnait plus , et faisait jouer contre ceux dont il croyait avoir a se plaindre les redou- tables traits d’unecritique mordante et acerbe, .

Des hommes qui étaient loin de le valoir pour le patriotisme et pour le talent, et qui étaient ja- Joux de sa gloire , le calomniérent et V'accusérent d’étre vendu aux aristocrates; il n’en fallut pas davantage pour que le bouillant Camille se dé- chainat, et contre ceux qui Pattaquaient, et con= tre ceux qui » sans lavoir attaqué, suivaient Ja meme ligne de conduite que ses calomniateurs,