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— 158— chose publique: Avant la condamnation a mort de Louis X V1, Vissae du procés les occupait beau- coup; ils se concertaient pour que le: monarque quiavait trahi fa France avec autant de perfidie ne put jouir de Pimpunité, et recit le chatiment . de ses crimes. Aprés le 21 janvier, et lorsque l’au- dace des Girondins fut devenue intolérable, ils

tournérent toutes leurs batteries contre eux, je les

entendais dire que si l’on n’eui finissait prompte- ment avec la faction de la Gironde, la révolution avorterait. Dans la suite, et lorsque Pimmolation des vingt-deux Girondins était consommée, ils se brouillérent sur la maniere ‘de constituer la ré« _ publique. On congoit que si deux hommes comme

‘Robespierre et Danton avaient été d’accord -pour dctruire, ils ne pouvaient guére étre d’accord pour réédifier ; leur idées en morale étaient diamétrale- ment opposées ; or, leurs idées politiques devaient de toute nédessité étre également en désaccord. Voilala véritable cause de la rupture de mon frére ainé et de Danton.

Il faut ajouter a cette premiére cause, l’oppo- sition. trés hostile que Danton faisait au gouver- nement révolutionnaire.Iln’était pas une mesure du comité de salut public ou du comité de sireté générale qu'il ne.critiquat amérement, quand il _ ne lattaquait.pas avec son énergie accoutumée,