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tien (1). Le premier, dans ses momiéres; ne con- servait pas toute la dignité qui convient au repré- tant d’un grand peuple; sa toilette était en - désordre. La tenue de Robespierre était parfaite; il était grave sans flerté; sa mise, sans étrere- cherehée , était d’une propreté extréme. Danton avait un esprit fougueux, une éloquence désor- donné qui produisait sur le moment le plus grand effet; mon frére avait un esprit sage et posé , qui envisageait et pesait.froidement les choses, ce qu'il y avait de remarquable dans ses descours ,

c'était moins les grands éclats de voix et les figures —

‘extraordinaires, qu’ne logique vigoureuse et im- pitoyable. L’impression ne diminuant en rien valeur intrinséque, tandis que ceux de Danton perdait toujours a étre lus.

Sans étre aussi intimement lié avec Danton qu'il Vavait été avec Pétion, Robespierre eut avec le premier des relations de bonne amitié. Je fus pla- sieurs fois témoin de leurs entrevues; ils s'entre- tenaient avec une grande effusion de cceur; leurs conversations roulaient presque toujours sur la

(1) Les membres de cette assemblée w’ayant point été ‘choisis dans la classe riche > et ne pouvant subvenir & leurs besoins par le travail 4 cause de leurs fonctions de repré- sentans du peuple , devaient nécessairement étre rétribués.