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— 134 — qui s’étaient élevés entre Augustin et moi. Je les savais l'un et l'autre entitrement absorbés par les dangers qui menagaient la chose publique; j'a- journai toute. explication. . Le 9 thermidor approchait.

Maximilien Robespierre ne paraissait plus qu .

comité de salut public. Il avait remarqué dans le sein de ce comité des hommes qui se faisaient un

plaisir de prolonger l’état violent ot se trouvait

la France. Cet état violent avait été nécessaire pour déjouer les complots des aristocrates et des agens de Pitt et Cobourg; mais une fois que les enne- mis de la révolution était vaincus, il était indis- pensable de mettre un terme aux rigueurs que les dangers de la patrié avaient nécessitées , et il de- vait arriver une époque ou l’ordre légal succéde- rait au régime réyqlutionnaire.

‘Cette é époque, Maximilien Robespierrelacroyait °

arrivé. 11 voulait donc combler le gouffre, et

substituer la clémence et la rigueur. Mais ses col-

légues du comité nenvisageaient pas les choses ainsi ; Collot-d’Herbois , et Billaud- Varennes sur- tout, voulaient rendre la tarreur permanente, ou tout au moins voulaient la prolonger ‘indéfini- ment. Cette divergence d’opinion avait allumé des discussions irés vives dans lesein du comité, et Maximilien avait formé la résolution de-s'en