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— 152 — » Rabespierre. — Tu ne mecomprends pas, reprend » Marat, nous ne pourons jemais marcher en- » semble.—C’est possible, dit Robespierre , et tes » choses n’en iront que mieux. — Je regrette que » nous ne puissions nous entendre; ajouta Marat, » car tues homme le plus pur dela Convention. »’

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Nous gtionsa la veille d’évenemens trés graves a Paris. Il était nécessaire que tous les patriotes purs se trouvassent a leur poste. Robespierre jeune revint siéger sur les bancs de la Convention pour lutter contre les ennemis du peuple. Cette fois en- core il ne vint pas loger dans l'appartement que nous occupions en commun. II semblait fuir ma présence. Je l’avoue, j’étais indignée contre lpi; que lui ai-je fait, me disais-je, pour me traiter ainsi, pour qu ildisea qui veutl’entendre , que je suis indigne de lui, que je me suis mal conduite 4 son égard, que je ne mérite plus son estime ? C’est alors que je lui écrivisla lettre que Levasseur a rapportée dans ses Mémoires. Seulement je dois dire qu'elle n’était point aussi acerbe et aussi vio- lente , que trés certainement les ennemis de mes fréres y ont ajouté plusieurs phrases, et en ont exa- géré d'autres pour rendre odieux Maximilien Ro-