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—120— son complice ne Pavait précédé que d'un ‘instant , qu'il n’avait. plus qu’a le rejoindre, et que leur coup était manque. Il n’en fallut pas davantage pour Vandantir; o# edt dit un homme foudroye ; il s'enfuit comme &i on lett poursuivi.

Ces deux événemens et beaucoup d’autres en- core, donnerent a Robespierre la certitude quune bande d’assassins était organisée pour attenter a ses jours. D’ailleurs les propos tenus par un nom- mé Saintenax, ex-moine, qui avait dit dans un café de Choisy-sur-Seine que tét ou tard les scé- lérats du comité seraient tous frappés, venaient a l'appui de cetté conviction ot mon frére était, et oi j’etais moieméme, conviction qui ne m’a pas “quittée ; oui, je suis encore convaincue que les cours étrangéres, que l’émigration , que les aris- tocrates de l’intérieur conspiraient contreles jours des membies du comité de salut public, , et sur- tout contre la vie de mon frére. Les historiens vendus ont rejeté cette opinion, je le crois bien; ils étaient payés pour cela ; mais les historiens qui ont écrit consciencieusement l’histoire de la révo- jution ont Acct égard Ja méme opinion que moi. Qu’on lise Laponneraye (1), et J’on verra’s’il ne

(1) Cours d’histoire de France , depuis “178g jusqu’en 1830 , tome 2 , pages 235-236.