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ine brouiller avec mon jeune frére pour me fait retourner 4 Paris. Ma présence. lui était insup- portable; aimant passionnément les plaisirs, et souvent des plaisirs qui ne sont pas permis a des femmes qui se respectent, elle trouvait en moi un témoin sévére et rigoureux qui la génait. Une dame qui s'intéressait & moi, et qui voyait au ma- _ nége de madame Ricord que yétais déplacée dans sa société, et dans Celle d’une dame quelle fré- quentait et qui ne valait pas mieux qu’elle, me disait bien des fois: Vows’ étes trop vertueuse pour étre ici; votre présence seule fait leur cri- tique. Je ne compris pas d’abord le sens de ces paroles; plus tard, et lorsque j jeus été victime de Ja plus noire trahison ; je me les rappelai, et j’ad- ‘Mirai ma simplicité qui mavait empéchée de les

comprendre. Pour en revenir aux promenades a cheval, qui ~m’avaient formellement été défendues par mes deux fréres, un jour que Robespierre jeune et Ricord étaient en tournée, madame Ricord m’en proposa une, et voici dans quelle occasion. Nous avions été invitées, elle et moi,.4 diner chez des personnes de sa connaissance. Aprés le diner , et lorsque déja les chevaux étaient préts ainsi qu une voiture pour ceux qui ne savaient pas monter 4 cheval; madame Ricord dit: Partons; la voituré