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Robespierre j jeune et Ricord avaient trouve cetté armée d'Italie, qui devait bientét s’illustrer par de si grands exploits, dans un déniment affreux: Pendant qu'ils visitaient les différentes divisions , et qu’ils substituaient partout l’ordre au désordre, Vabondance a la disette, nous nous” occupions, madame et Ricord et moi, a confectionner des chemises pour les sdidats. Le soir, pour nous dé- lasser, nous allions nous promener dans les envi- rons de Nice, soit 4 pied soit 4 cheval. Nos pro- menades équestre firent jaser, et fournirent un aliment a la méchanceté de nos ennemis. On écri- vit 4 Paris que nous tranchions des princesses; plusieurs journaux payés par laristoeralie propa~ gérent cette absurde accusation, et Maximilien Robespierre m’écrivit pour m’en avertir. Mon jeune frére m’en fit part également, et je lui pro- mis de me refuser dorénavant le plaisir de mon~ ter a cheval. @

Madame Ricerd, qui était la personne di monde la plus légére et la plus inconsidérée, fit la méme promesse, ‘mais avec la résolution de ne la point tenir. C’est ici que je dois donner une idée de son caractéxe. Long-temps je ne la crus que coquette et ctourdie’; mais je m’apergus enfin, et par ma propre expérience, qu'elle -était méchante, et qu “elle, cherchait par tous les moyens possibles &

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