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~e 108 ~ effets dtaient dans un pitoyable état; mais rien n’avait été dg@urné,

Nous eimes bien encore & essuyer . quelques vicissitudes, . mais enfin notre voyage s’acheva sans accidens trop graves, et comme j'ai hated’ar- river a toutes leg tribulations.dont je fus victime a Nice, je passe sous silence les obstacles nouveaux que nous eimes & surmonter dans notre voyage de Manosque‘a cette ville. :

L’esprit publie n’était pas meilleur a Nice que dans la Provence. Mais 1a nous n’avions rien a craindre des eontre-révotutionnaires; il y avait une division de troupes francaises. Le général en chef Dumerbion et son état-major nous proté- geaient, madame Ricord et moi, quand son. mari ‘et mon‘ frére allaient en tournée, ce qui arrivait souvent. Pendant nron séjour a Mice je n’allai que trois fois au spectacle. La premiere fois nous fiimes yespectées; la seconde fois, on sempara avant notre arrivée de la loge que nous avions louée; la troisiéme enfin, on nous jeta des pommes qui ne nous atteignirent point. Le général Dumerbion s’en apercut, et nous envoya prier par un de ses aides-de-camp de passer dans sa loge. On n’osa plus rien nous jeter, mais au bout de quelques momens’, nous quittames le spectacle, et nous n’y remimes plus les pieds.

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