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— 1097 — arrivions suivis de six mille hommes de troupes. Cet innocent mensonge était nécessaire pour teniv en bride l’effervescence contre-révolutionnaire des habitans de Manosque. :

Les deux représentans se rendirent j a la muni- — cipalité pour se plaindre de la conduite que la ville avait tenue 4 leur égard , et del’accueil ami~ cal quelle avait fait aux Marseillais. La munici-+ palité qui, 4 lexception du maire, ait aussi coupable que le restedes habitans, s'excusa comme elle put, et promit de faire punir les coupables : elle aurait di commencer par se punir eller-méme, Tout le monde. était dans la: consternatian; on se figurait que les représentans allaient faire raser la ville.

Nous apptimes que les Marseillais étaient entrés a Forcalquier une demi-heure apres notre départ précipité; quils avaient cherché les représentans partout, et que, ne trouvant que notre voituge qui était a l’auberge , et que nous n’avions pu em- mener, ils la conduisirent en triomphe 4 Mar- seille. Nous .envoyames la réclamer. On nous la rendit, mais elle était incapable de nous servir ; on l’ayait presque entiérement démontee et hrisée pour chercher la planche aux assignats avec la- quelle on prétendait que nous voyagions; nos