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— 100 — membres en mission aux armées, et que c'est en grande partie A cette mesure que la France dut ses admirables succes.

Jesus que Ricord emmenaitsa femme avec lui, et alors V'idée me vint de partir avec mon frére. Je le Priai de m’emmener, et il se rendit avec joie 4 ma demande. Rien jusqu’alors n’avait al- téré la vive amitié qui régnait entre nous; jamais famille n’avait été plus unie que nous ne |’étions mes deux fréres et moi. Comme ils sont coupables ceux qui ont troublé cette bonne harmonie! Il me serait difficile de me rappeler l’époque précise de notre départ. Je. me souviens seule- ment que le Midi était fort exaspéré contre les Montagnards,, et méme que plusieursdépartemens sétaient soulevés a la voix des députés Girondins qui s‘étaient soustraits au décret du 31 mai. Je crois méme que déja les royalistes avaient livré Toulon aux Anglais.

Lyon était. insurgé. Quand nous y arrivames , le calme y était. en apparence. Notre voiture se dirigea vers | Hétel-de-Ville; mon jeune frére et Ricord y entrérent. Madanie Ricord et moi nous restames dans la voiture, et bientét nous fimes entourées par une foule toujours croissante, qui

nous questionna sur ce qu’on disait a Paris des.

Lyonnais. Nous répondimes pour couper court