Page:Mémoires de Charlotte Robespierre sur ses deux frères.djvu/102

Cette page n’a pas encore été corrigée

_ # —_ diux vaineus du 16 aofit, il leur aurait adieidd des paroles atroces, lui qui s’était démis de ses fonctions d’accusateur public, parce qa "elles ré= pugnaient a son cceur, parce qu’au lien de charger V’accusé, il se prenait toujours a le dés fendre? Ou madame de Genlis a prété sans le savoir

4 mon frére le propos de Billaud-Varennes, ou bien elle l’a fait en toute connaissance de cause : dans cette derniére hypothése, son procédé est indigne ; il suffit seul pour ternir sa réputation: dans la prémiére il est moins coupable; mais il montre du moins avec quelle prévention l’on juge mon malheureux frére Maximilien. On apprend. qu'un mot affreux a été prononcé, et sans s infor- mer de quelle bouche il est sorti, on l’attribue & mon frére. Oh! que Napoléon avait raison de dire que Robespierre avait été le bouc émissaire de la révolution, et que l’on a rejeté sur lui seul toutes les iniquités des autres. N’en voila-t-il pas une preuve entre mille? Et si Pon veut exa- miner attentivement la vie politique de mon frére, telle que l’ont écrite ses ennemis , ne verra- t-on pas, comme dans cette circonstance , qu on lui a fait endosser la responsabilité d'une foule de faits odieux auxquels il est complétement étran-

ger? Qu’on vienne parler ensuite de la justice eb 7