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tinuellemenit mon frére. Tranquille en appae rance , son esprit méditait sans cesse ; il réfléchis- sait problablement au ford de sa retraite 4 Ia tache qu'il n’avait encore qu’ébauchée, et quil devait plus tard conduire presque a son terme: Il puisait des inspirations nouvelles dans la pureté de sa concience et de son coeur.

De retour de la campagne, il alla visiter a sept lieues d’Arras un ancien ami qu'il affectionnait beaucoup , et Aqui il avait rendu dans le temps des services importans. Il le croyait toujours le méme a son égard , et ne pouvait supposer que. cet homhme ingrat avait completement changé. Mon jeune frére et moi, nous avions deviné la fausseté de ce prétendu ami; mais nous n’avions

jamais voulu en parler 4 Maximilien pour ne pas

lui faire de-la peine. Quand il vit l’accueil de glace que lui faisait cet homme, il ne put en reve- nir, et le quitta l’ame navrée.

Robespierre retourna a Paris, ou sa présence était plus que jamais nécessaire. Les aristocrates redoublaient d’efforts pour faire avorter Ja révo~ lution, et pour replonger la France dans ]’ancien régime. {I fallait que les patriotes décuplassent leur forces pour rendre impuissantes les crimi- nelles menées de l’aristocratie.

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