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dans sa presque totalité, le second dans sa plus grande partie. Le reste du bassin se trouve dans la partie du Don qui appartient à la Grande-Russie. L’ensemble du combustible minéral (houille et anthracite) extrait par l’Ukraine dans le Donetz s’élève à 95 % de la production totale de ce bassin tout entier. Le tableau suivant le démontre avec une évidence complète :

ANNÉE
PRODUCTION TOTALE DU DONETZ
PRODUCTION DU DONETZ UKRAINIEN
HOUILLE
anthracites
OUVRIERS
HOUILLE
anthracites
TOTAL
millions de tonnes
millions de tonnes
millions de tonnes
millions de tonnes
millions de tonnes
1913 20,5 4,5 168 500 20,3 3,5 23,8
1914 22,5 5,2 185 800 22,3 3,9 26,2
1915 21,5 5,2 180 600 21,3 3,7 25,0
1916 22,5 6,3 235 000 22,2 4,4 26,6
1917 19,2 6,0 279 000 19,0 4,3 23,3

Cette production de combustible minéral ne peut assurément pas se comparer à la production des États-Unis, de l’Angleterre ou de l’Allemagne ; mais on peut la mettre sur le même rang que celle de la France, de la Belgique et de l’ancienne Autriche. Quant à l’Italie, on sait qu’elle ne produit aucun charbon, ce qui ne l’empêche pas d’occuper sa place parmi les grandes nations. L’Ukraine, par sa production minière, occupe le cinquième rang et vient immédiatement après la France. Mais elle est loin d’extraire tout le charbon que le bassin pourrait fournir. Du moins, l’échelle de l’extraction poursuit-elle une ascension des plus satisfaisantes.

En 1873, la production était de 0,6 millions de tonnes.
En 1890, la production était de 3,0 millions de tonnes.
En 1900, la production était de 11,2 millions de tonnes.
En 1910, la production était de 16,7 millions de tonnes.
En 1913, la production était de 25,0 millions de tonnes.
En 1916, la production était de 26,6 millions de tonnes.

Cette production est loin d’épuiser le gisement de charbon qui est pratiquement inépuisable. Le Comité géologique de